Dossier crée le 10/01/2015 Dossier 3 - Réduction des Emissions de GES Les constats précédents : 1 - le réchauffement climatique est une réalité et selon les scientifiques une élévation de la température de plus de 2° serait catastrophique pour notre planète. 2 - La responsabilité des émissions de GES anthropiques notamment de CO2 dans le réchauffemment climatique est aujourd'hui majoritairement admise. 3 - Les émissions de GES sont essentiellement liées à la consommation des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). 4 - Les combustibles fossiles couvrent plus de 80% de l'énergie consommée dans le monde. De plus l'agence internationale de l'énergie prévoit une croissance de 35% d'ici 2030 et une augmentation en volume des combustibles fossiles. L'énergie est donc le principal sujet. 5 - Le niveau de consommation d'énergie est totalement corrélé au PIB et au taux de croissance soit une augmentation de la consommation de l'Europe si les pays en difficulté retrouvent de la croissance. 6 - Le traitement du réchauffement climatique, relève d'actions concertées au niveau mondial qui tiennent compte des réalités et des contraintes de chaque pays. L'incapacité des nations unies à avancer depuis les accords de kyoto intervenus en 1997 sont révélateurs de cette situation. 7 - La politique volontariste conduite par l'Europe n'est pas négligeable mais son efficacité réelle au niveau mondial est discutable notamment du fait du développement rapide des émissions dans les pays en développement. De plus quel sens peut avoir un accord sur le climat si les 3 plus grands pays en matière de pollution ne le signe pas ? 8 - L'organisation en place ne fonctionne pas bien, les efforts réalisés doivent être rémunérés de sorte à ne pas pénaliser les économies de ceux qui les engagent. Il convient de se fixer des objectifs globaux par pays et ensuite de laisser chaque pays s'organiser pour engager les actions les plus pertinentes secteur par secteur. L'utilité des aides engagées par les états et les efforts demandés aux citoyens doivent être efficaces ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. 1 - Création d’un marché des droits carbones : 1.1 - Observations Préalables Comme cela a été évoqué dans les Dossiers 1 et 2 sans la mise en place d'un marché mondial de droit carbone associé à un système de boni mali affecté aux activités est une nécessité sans laquelle la lutte contre les émissions de carbone est perdue d'avance et restera un beau discours. Les marchés existants doivent être fusionnés et améliorés sous l'autorité des Nations Unies et faire l'objet d'un accord contraignant pour devenir éfficients. 1.2 - Le marché européen d'échange de quotas de CO2 : Ce marché impose depuis 2005 un plafond d'émission de CO2 à plus de 10.000 installations industrielles. Le principe est assez simple: chaque année, un quota d'émission de CO2 est alloué à chaque installation (1 quota = 1 tonne de CO2). Si une entreprise émet davantage de carbone que la limite imposée par "l'European Union Emissions Trading Scheme", elle doit alors acheter un "droit à polluer" à une entreprise qui aurait consommé moins que son quota.:  Si une entreprise dépasse le quota alloué sans acheter son "droit à polluer" sur le marché carbone, elle devra payer une lourde amende de 100 euros par tonne de CO2 de dépassement. L'idée de l'instauration d'un marché du carbone est donc d'inciter les entreprises à diminuer leurs émissions de CO2, en encourageant les entreprises pouvant réduire leurs émissions pour un faible coût à le faire et à vendre ce "droit à polluer" sur le marché. En Europe, à la bourse spécialisée BlueNext qui gère ce marché ; la tonne de CO2 s'échangeant actuellement au cours de 8,82 euros ce qui est nettement insuffisant pour être efficace. Ce système a fonctionné correctement en période de croissance mais s’est effondré avec la crise économique et financière et il existe des milliards de tonnes de droits CO2 qui ne trouvent pas de clients. Une réforme structurelle doit être rapidement engagée pour redonner une efficacité à ce système. 2 - Les axes d’action pour réduire les émissions de GES Les domaines émetteurs de CO2 sont parfaitement connus mais leur poids respectif est très différent selon les pays. L’efficacité implique donc des plans d’actions différenciés et adaptés aux situations des pays. 2.1 - Répartition des émissions de GES par secteur d'activité En dehors des émissions naturelles les principaux domaines qui émettent des GES sont : - La production d’énergie électrique à partir des combustibles fossiles Gaz, Charbon, Pétrole et aussi Biomasse
- Le chauffage des bâtiments tertiaires et d’habitation
- Le Transport
- L’Agriculture
- L’Industrie
- Le traitement des déchets par incinération
- …..
 2.2 - Production électrique : Au niveau mondial 2/3 de la production électrique est carbonée (production assurée à l'aide des combustibles fossiles). Aujourd'hui cette production est incontournable car il n'existe pas de moyens suffisants permettant de la remplacer dans des conditions techniquement et économiquement viables. Ces moyens sont le nucléaire, l'hydraulique et les ENR (éoliennes, Photovoltaïque, bio masse...). Il faut donc agir sur le processus de production thermique. Les actions à conduire consistent donc avant tout à remplacer les anciennes centrales par de nouvelles qui avec la même quantité de combustible produisent plus d'électricité et moins d'émissions de GES. Les ENR resteront une solution d'appoint au niveau mondial du fait qu'elles sont intermittentes, qu'elles produisent peu, qu'elles sont coûteuses, qu'elles multiplient les installations dans l'espace .... Faute de l'existence de moyens de stockage leur intégration dans un pays n'a de sens que s'il produit son électricité avec des moyens carbonés et si le taux de production ENR reste contenu par rapport aux moyens de substitution. L'hydraulique est l'énergie renouvelable la plus intéressante car elle est produite à partir d'un stock d'eau qui est consommé à la demande. Malheureusement les possibilités d'équipement hydraulique ne sont pas infinies et se situent dans des pays ayant une forte hydraulicité. De plus les grands barrages sont aujourd'hui impossibles à construire. L'énergie nucléaire qui est non carbonée est réservée aux pays riches qui maîtrisent la technologie nucléaire. Les problèmes posés par cette technologie sont la sûreté nucléaire (radioactivité en cas d'accident) et la question du traitement et du stockage des déchets. Trois accidents en 40 ans dans le monde dont 2 graves Tchernobyl et Fukusima qui ont entrainé un ralentissement du développement. Actuellement plusieurs dizaines de réacteurs sont en construction dans le monde. A noter que la France maîtise l'ensemble des métiers de la filière nucléaire. La Biomasse comporte un volet électrique et un volet carburant. L'un et l'autre présentent des avantages et des inconvénients mais en matière d'électricité la combustion du bois n'apparaît pas comme une bonne solution du fait des rendements et des émissions de GES et de particules fines. Enfin, il existe un grand nombre de recherches pour produire de l'électricité propre. La plus prometteuse concerne la fusion nucléaire qui consiste à casser des molécules d'eau pour en extraire l'hydrogène. Malheureusement aucune n'est suffisamment avancée pour répondre aux besoins et remplacement des combustibles fossiles. 2.3 - Industrie : ce secteur consomme beaucoup d'énergie notamment dans les industries lourdes. Il convient de noter que ces industries se sont progressivement délocalisées vers les pays en développement dont la législation n'est pas contraignante. Ainsi, elles ne produisent plus de CO2 dans les pays riches mais elles les produisent ailleurs. De plus la délocalisation génère une augmentation des flux et donc des transports.  2.4 - Résidentiel, Tertiaire, Commercial : Le chauffage des bâtiments constitue une source importante de consommation d'énergie notamment dans l'hémisphère nord où se situe la majorité de la population. C'est un axe d'action majeur dont les effets sont immédiats et qui n'a que des avantages : - réduction de la consommation, - réduction des coûts, - amélioration de la compétitivité pour les entreprises, - amélioration du pouvoir d'achat pour les particuliers, - création d'emplois durables, - rentabilité assurée et financement facile.... Ce chantier est urgent, car la population va continuer de croître.. 2.5 - Agriculture : l’agriculture contribue pour 21% des GES à travers le monde soit près d’un cinquième des. En même temps, elle représente un potentiel de stockage du carbone. A noter également que l'alimentation de la population mondiale en forte augmentation implique le développement des cultures intensives et donc des émissions si des mesures ne sont pas prises sur les apports. 2.6 - Transport : De plus en plus développés les transports collectifs, privés ou industriels, domestiques, nationaux, continentaux ou transcontinentaux dans un monde globalisé sont une sujet central. Les axes d'interventions sont nombreux mais il y a une réflexion globale à engager notamment sur les flux de matières et de produits à travers le monde et les effets sur la consommation d'énergie. 2.7 - Traitement des déchets : la destruction des déchets est aujourd’hui une question essentielle pour tous les pays dont la vie urbaine se développe rapidement. Ce domaine est aujourd’hui sous estimé et pose la question des modes de consommation et des emballages. 2.8 - Observations : Une analyse rapide au niveau mondial de tous les secteurs montre qu'il sera très difficile de réduire les émissions de GES qui vont augmenter avec l'accroissement de la population et le développement rapide de tous les pays (hors occident). Les autorités internationales et la communauté scientifique vont devoir redoubler d'efforts pour assurer la transition vers une forme de société moins énergivore dans l'attente d'énergie abondante et non polluante. 3 - Quelques pistes 3.1 - L'énergie solaire (JM Jancovici) : En une heure notre planète reçoit à peu près ce que les hommes vont consommer en charbon, pétrole, gaz, bois, uranium, chutes d'eau et bricoles diverses en 365 jours. Un simple calcul montre qu'il suffirait de capter 0,01% de cette énergie pour nous permettre de nous passer de tout ce qui est fossile ou fissile. - En 2011, le solaire "tel que nous le comptons" (solaire thermique, pour produire de l'eau chaude, ou photovoltaïque, pour produire de l'électricité) a représenté 0,1% de l'énergie consommée par les hommes, et dans ce total c'est le thermique (production d'eau chaude) qui se taille la part du lion. Malheureusement la production électrique de masse se heurte à de nombreux problèmes techniques et économiques et restera une source utile mais d'appoint. - Il y a une autre manière d'utiliser plus efficacement l'énergie solaire, c'est avec des panneaux thermiques qui récupèrent plus de 30% de l'énergie solaire et qui peuvent être utilisés pour le chauffage et l'eau chaude dans les habitations. Sachant que la consommation d'énergie liée à ce "confort thermique" est de l'ordre de 30% de la consommation totale d'énergie en France - Un vaste plan pour le solaire thermique et l'isolation serait une excellente affaire pour l'emploi. Avec un demi-million à un million de foyers qui financent chaque année un passage au chauffage solaire jusqu'à basculer toutes les habitations on obtiendrait une forte réduction de la consommation d'énergie pour le chauffage. Cela permettrait par ailleurs de créer une filière industrielle de 30 milliards d'euros par an en France constituée pour une large part des plombiers, des maçons et des PME de chaudronnerie. 3.2 - La biomasse : La production annuelle d'électricité en France à partir du bois nécessiterait l'exploitation à cette seule fin d'une surface de l'ordre de...50 à 100% du territoire métropolitain ! Utiliser la biomasse pour faire de l'énergie électrique est donc impossible sur une grande échelle. Par contre, le potentiel du bois est probablement réel pour les chaudières à haut rendement pour le chauffage direct des habitations. Chauffer la France au bois demanderait l'affectation d'une surface de l'ordre de 120.000 km2 (20% à 25% de l'Hexagone). 3.3 - Les évolutions technologiques : dans tous les secteurs des progrès importants ont été réalisés notamment en matière d'efficacité énergétique. Les moteurs et tous les appareils ont de meilleurs rendements et les bâtiments sont mieux isolés. L'électronique permet d'optimiser tous les usages et donc de réaliser des économies de consommation. Mais l'augmentation de la consommation mondiale d'énergie va plus vite que les progrès de plus les technologies les plus évoluées ne sont pas mises en œuvres dans les pays en voie de développement. 3.4 - La conversion d'une consommation d'énergie fossile en énergie électrique : Ce processus n'est pas forcément intéressant car il ne faut pas oublier que la productivité d'une centrale est de l'ordre de 40% ce qui signifie que pour obtenir 100W électriques il faut consommer l'équivalent de 160W de combustibles fossiles. Par ailleurs si l'on ajoute le rendement de l'appareil qui consomme l'électricité moteur radiateur.... c'est un gaspillage important. Dans de nombreux cas il vaut mieux consommer le combustible fossile afin d'éviter de cumuler les pertes. 4 - Emission en France par activité et évolution  4.1 - La production électrique L'électricité française est l'une des moins carbonée au monde essentiellement du fait de la production nucléaire et de la production hydraulique. Les ENR ne représentent que 3.9% du total. Il convient par ailleurs de signaler que le développement des ENR photovoltaïque et éolien entraîne du fait de leur intermittence la remise en service de centrales thermiques et donc des émissions de GES. En 2013 le thermique a représenté 44 TWh et la consommation de charbon a augmenté de 14%. 4.2 - Le transport Le transport concentre environ un tiers de la consommation d'énergie de l'ensemble des secteurs d'activité, le secteur de l'énergie mis à part. La consommation d'énergie des moyens de transports, qu'elle soit fossile ou électrique, est réalisée à 79,2% par le transport routier. Parallèlement, ce type de transport est responsable de 95% des émissions de GES. Le transport routier est donc particulièrement émetteur de GES. En comparaison, le transport par chemin de fer ne représente que 1,9% de la consommation totale d'énergie et n'est responsable que de 0,4% des émissions. | 1990 (r) | 2000 (r) | 2008 (r) | 2009 (r) | 2010 (r) | 2011 | 2012 | 2012/1990 (en %) | | 4,3 | 6,2 | 4,8 | 4,6 | 4,7 | 5,0 | 5,1 | 18,9 | Routier | 114,6 | 131,3 | 125,4 | 124,0 | 126,0 | 126,7 | 125,1 | 9,2 | Ferroviaire | 1,1 | 0,8 | 0,6 | 0,5 | 0,5 | 0,5 | 0,5 | -51,1 | Maritime (1) | 1,1 | 1,2 | 1,2 | 1,2 | 1,2 | 1,2 | 1,3 | 17,1 | Autre transport | 0,2 | 0,5 | 0,6 | 0,6 | 0,5 | 0,5 | 0,5 | 150,2 | Total | 121,2 | 140,0 | 132,6 | 131,0 | 133,0 | 133,9 | 132,5 | 9,3 | (1) : transport domestique uniquement (y c. transport France/DOM), à l'exclusion des émissions de CO2 liées aux transports internationaux. valeurs en Mtep | Les véhicules particuliers sont les principaux responsables des émissions puisqu'ils représentent 56,7% des GES émis par les transports routiers. Leurs émissions connaissent toutefois une baisse timide, en partie explicable par les efforts des constructeurs pour les diminuer. Cette dynamique devrait se renforcer avec les mesures prises au niveau européen afin de prolonger l'effort de réduction des émissions. Les poids lourds représentent, quant à eux, 23,6% des émissions, et les véhicules utilitaires légers 18,4%. Ces derniers voient cependant leurs émissions augmenter d'année en année. La voiture électrique : une fausse piste pour le pays dont l'électricité est très carbonée. Outre les limites liées à l'autonomie, à la capacité de stockage et à la durée de recharge il faudra produire l'électricité. L'usage de véhicules électriques peut être très intéressant dans les villes fortement polluées. 4.3 - Le résidentiel, le tertiaire et le commercial Le chauffage et la première source de consommation/ Les leviers d'action sont la mise en oeuvre de normes d'isolation dans la construction neuve et l'isolation des bâtiments anciens. - L'amélioration des moyens de chauffage - l'installation de pompes à chaleur - le recours à la géothermie - Le chauffage solaire. En matière d'éclairage des progrès importants ont été réalisés avec les ampoules basse consommation. Une consommation électrique qui tend à se développer avec le développement de la domotique et d'une multitude de services tels que l'informatique, les téléphones et tous les appareils numériques. De même dans le Sud la climatisation consommatrice d'électricité se développe rapidement. 4.4 - L'Agriculture l’agriculture française contribue pour près d’un cinquième aux émissions de gaz à effet de serre (GES). En même temps, elle représente un potentiel de stockage du carbone. L’INRA a identifié les axes d’amélioration du bilan net des émissions de GES sur quatre plans : -
la réduction des émissions de protoxyde d'azote (N2O, puissant gaz à effet de serre produit par la transformation des engrais ou des déjections animales dans les sols cultivés) et de méthane (CH4, gaz à effet de serre provenant notamment des élevages) ; -
le stockage de carbone dans les sols et dans la biomasse ; -
l'économie et la production d’énergie à partir de biomasse (agro carburants, biogaz qui réduisent les émissions en se substituant aux énergies fossiles) ; -
la production de matériaux à partir de la biomasse 5 - Financements et conflits d'intérêts 5.1 - Financement - Toutes les actions conduites se situent dans un champ de contraintes qui touchent à la fois leur financement, leur rentabilité économique, les impacts sur les filières industrielles et les impacts sur l’emploi notamment dans nos pays. - D’une manière générale toutes les dépenses qui se rentabilisent par des économies sont relativement faciles à financer par les voies habituelles. - Les actions qui conduisent à augmenter les prix de revient pour les entreprises sont difficiles à décider et à financer même avec des fonds publics. De plus, si elles ne sont pas uniformément appliquées elles déstabilisent les marchés et les entreprises avec des conséquences pour les plus vulnérables. 5.2 – Conflits d’intérêts - Les prédictions du GIEC et le protocole de Kyoto ont suscité le développement de nouvelles industries utilisant des techniques nouvelles telles que l'énergie éolienne, l'énergie solaire, les agrocarburants, les transports et automobiles fonctionnant partiellement ou totalement à l'électricité, la séquestration du carbone, etc... Ces nouvelles activités entrent en concurrence avec l'économie basée sur le pétrole et provoquent des tensions politiques importantes et des conflits d'intérêt. - Les autorités politiques sont ainsi soumises à de fortes pressions et à des activités de lobbying contradictoires entre les divers acteurs industriels ayant un intérêt dans la question du réchauffement climatique - Certaines industries tentent de tirer argument du réchauffement climatique pour mettre en avant leur activité. C'est le cas de l'industrie nucléaire et des industries ENR (éoliennes et photovoltaïques) qui évoque une production d'électricité "propre", c'est-à-dire sans émission de dioxyde de carbone, pour se développer. - Les entreprises des secteurs pétroliers et charbonniers ont parfois une position ambiguë. Tout en finançant des organisations climato-sceptiques, elles sponsorisent également des projets visant à développer des technologies produisant moins de gaz à effet de serre. - Depuis le vol de documents internes, en février 2012, il apparait que l'Institut Heartland paye des personnes actives sur internet pour affirmer des opinions climatosceptiques, voire des scientifiques pour rédiger des rapports soumis à des décideurs, ou publics. - Les documents du Heartland montrent que le budget prévu sur la période 2010-2013 pour la production, l'édition et la promotion des rapports du NIPCC se monte à plus d'un million et demi de dollars, dont un demi-million environ pour ses auteurs . - D'autre part, un article du Telegraph en date du 25 août 2012 relevait que le CCC (Committee on Climate Change), comité chargé de conseiller le gouvernement du Royaume-Uni sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, avait été mis sous la présidence de Lord Deben (antérieurement John Gummer), bien que celui-ci fût directeur d'un consortium (hautement subventionné) de firmes installant des parcs d'éoliennes. - D'après un article du Daily Mail Online, la moitié des membres du CCC avaient à la date du 14 décembre 2013, ou avaient eu peu avant, des intérêts financiers dans des firmes vendeuses d'énergie verte qui profitaient des mesures que le Comité faisait adopter. Les nations se divisent et s'affrontent pour et contre des politiques de limitation d'émissions de gaz à effet de serre. Si l'Union Européenne est globalement en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, à l'exception notable de la République tchèque et de son président Vaclav Klaus, les États-Unis, l'Australie, l'Inde prennent position contre des politiques qu'ils jugent excessivement coûteuses et insuffisamment étayées au plan scientifique. La Russie, le Canada, la Chine demeurent sur une prudente réserve. Afficher la suite de cette page
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