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Création le 16/11/2014 Ensemble d’articles qui explicitent les émissions de CO2 1 - Petite Synthèse Les émissions de CO2 relèvent pour plus de 40% de la Chine et des USA. Les autres grands pollueurs sont le Japon, la Russie, l'Allemagne et le Canada . Les émissions sont à examiner sous 2 angles les émissions globales des pays assorties d’un pourcentage d’évolution et les émissions par habitant. Dans les rapports on constate que l’Europe est la zone qui a fait le plus d’effort sur les 10 dernières années en parvenant à baisser ses émissions à partir de politiques volontaristes malgré des augmentations dans plusieurs pays dont l’Allemagne. La crise économique a toutefois contribué à améliorer les résultats. Les pays comme la Chine, l’Inde et tous les pays émergents augmentent leurs émissions avec leur développement ce qui implique des actions particulières notamment des aides de l'ONU. Les USA continuent d’augmenter leurs émissions et restent le pays qui émet le plus de CO2 par habitant. Les pays qui ont stoppés la production nucléaire ont nettement augmenté leurs émissions notamment le japon et l’Allemagne. Enfin la France obtient de bons résultats. Elle figure en en 19° position des 28 pays européens en matière d'émissions de carbone par habitant. L’observation de la production de co2 en France montre que les augmentations liées aux nouveaux usages (numériques et autres) sont supérieures aux baisses réalisées notamment dans l'industrie et l'habitat. Il convient donc de poursuivre les actions dans tous les domaines l’industrie, l’habitat, les transports et l’agriculture. A noter que l’Europe qui connait une crise économique profonde doit veiller à ne pas surcharger les entreprises et les ménages sachant que son poids dans les émissions mondiales de CO2 est le 16% et que ses gains ne compensent pas les augmentations provoquées par les USA, la Chine, l’Inde …. La réduction des émissions qui est objectif commun n’est pas à ce jour rétribuée de manière à compenser les surcoûts engendrés. Ce qui doit conduire nos dirigeants à maintenir un niveau d'efforts compatible pour ne pas pénaliser notre économie qui est déjà en difficulté.  ________________________________________________________ 2 - Rapport d’un consortium d'organismes de recherche internationaux de référence Ce consortium a rendu public un bilan des émissions anthropiques de CO2 pour l'année 2013 qui confirme que celles-ci sont hors de contrôle (alertes du GIEC). En 2013, la combustion des ressources fossiles, s’est traduite par une émission de 36 milliards de tonnes de CO2 (GtCO2), en hausse de 2,3 % par rapport à l'année précédente. Quant à la déforestation, elle a conduit à l'émission de 3,3 GtCO2. Soit un total de près de 39,3 milliards de tonnes du principal gaz à effet de serre émis en 2013 par l'homme. C'est un nouveau record qui est battu, une augmentation de 3.3%, inférieure à la moyenne d'augmentation des années 2000. UN CHINOIS EMET PLUS DE CO2 QU'UN EUROPÉEN L'examen des données de chaque pays offre un aperçu saisissant de l'inexorable montée en puissance chinoise. La chine était devenue, en 2005, le premier émetteur de CO2, devant les Etats-Unis. Mais, en rapportant ses émissions à sa démographie, elle demeurait loin des pays développés. Dans son dernier bilan, le GCP conclut que la Chine a franchi une nouvelle étape. Non seulement l'Empire du milieu demeure le principal émetteur en valeur absolue – 28% des émissions mondiales en 2013 –, mais ses émissions par habitant ont désormais surpassé celles de l'union européenne. En 2013, un Chinois moyen a donc émis plus de CO2 qu'un Européen moyen – les Américains qui émettent entre deux et trois fois plus par habitant, sont encore assez loin devant. Paradoxalement, ce seuil est franchi alors que les émissions chinoises n'ont crû « que » de 4,2 % par rapport à 2012, soit « le plus faible taux d'augmentation depuis 2007-2008 ». Les auteurs attribuent cette situation à deux facteurs : « une croissance économique plus faible et des améliorations de l'intensité-carbone de l'économie », c'est-à-dire des efforts conduits en termes d'efficacité énergétique. Au contraire, l'autre grand pays asiatique émergent, l'inde, a vu ses émissions croitre de 5,1 %, porté par une forte croissance économique et une détérioration de l'efficacité énergétique de son économie. STABILISATION DES ÉMISSIONS EN EUROPE Quant aux Vingt-huit, leurs émissions décroissent de 1,8 %, « du fait d'une économie faible, le déclin des émissions de certains pays étant compensé par un retour au charbon conduit par la Pologne l’Allemagne et la Finlande, écrivent les auteurs. L'Union a connu son pic d'émissions dans les années 1980 et voit sa contribution se réduire régulièrement depuis – le fait, aussi, d'un transfert d'émissions vers l'Asie, où une part de l'activité industrielle a été délocalisée. En tenant compte de ces transferts, les émissions européennes « ne se sont que stabilisées », notent les auteurs. La poursuite des tendances actuelles conduirait la Chine à émettre, vers 2019, plus de CO2 que les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Inde combinés. Autre surprise relevée par les membres du GCP : les Etats-Unis, dont les émissions de CO2 chutaient depuis 2008 sous l'effet du développement du gaz de, voient celles-ci augmenter à nouveau et de manière significative. Elles ont gagné 2,9 % en 2013 par rapport à l'année précédente, sous l'effet d'un « rebond du charbon », notent les auteurs. IMPACT CONSIDÉRABLE SUR LE RÉCHAUFFEMENT Au niveau mondial, les quantités cumulées de dioxyde de carbone émises par l'humanité apparaissent considérables et éloignent toujours plus la perspective d'un maintien du thermostat terrestre sous le seuil des 2 °C, la limite fixée par la communauté internationale pour éviter une détérioration dangereuse du climat terrestre. « Nous connaissons à peu près la quantité totale de carbone que nous pouvons émettre dans l'atmosphère en restant 'probablement', c'est-à-dire avec deux chances sur trois, sous la barre des 2 °C, explique le climatologue Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement et membre du GCP. si on fait le compte, on voit que nous avons émis depuis la révolution industrielle les deux tiers de cette quantité. Il ne nous en reste plus qu'un tiers à émettre ce qui représente environ trente ans d'émissions au niveau actuel. » Pour l'heure, les premières estimations pour 2014 ne montrent bien sûr pas le début d'une amélioration. Le GCP anticipe une augmentation de 2,5 % des émissions de CO2 toutes sources anthropiques confondues, ce qui placerait l'année en cours au-dessus du seuil symbolique des 40 milliards de tonnes de CO2 émises par les activités humaines. ____________________________________________________________________ 3 - Analyse EurActiv, de la situation en Europe Alors que les émissions de carbone ont baissé de 2,5 % dans l'UE, la France a vu les siennes progresser de 0,6 % en 2013. Selon l'Eurostat, la France est l'un des pays d'Europe qui n'a pas connu d'évolution baissière de ses émissions de CO2, alors que le bloc des 28 affiche un recul de 2,5 % du principal gaz à effet de serre. Les émissions du pays qui se targue d'accueillir en 2015 la conférence de la dernière chance sur le climat ont au contraire progressé de 2 millions de tonnes, soit une hausse de 0,6 % du total. Le Danemark, l’Estonie et le Portugal obtiennent des résultats encore plus mauvais, tout comme l’Allemagne. Mais les problématiques de mix énergétique expliquent facilement ces variations, notamment pour le Danemark qui reste très dépendant du charbon en fonction de la production de ses éoliennes, et donc du vent. En Allemagne, la mise à l'arrêt des centrales nucléaires provoque un report des producteurs d'électricité vers le charbon et le gaz. Le charbon au banc des accusés L'accroissement des émissions de carbone de la France s'explique, selon les experts d’Eurostat contactés par EurActiv, par une progression de la combustion de charbon (dont les importations ont augmenté en 2013 par rapport à 2012). La chute des prix du charbon sur le marché international a rendu son utilisation rentable pour la production d'électricité. La France est le huitième producteur mondial de l’électricité et l’un des plus grands exportateurs en Europe, et l'essentiel de sa production repose sur le nucléaire. Mais durant les pics de consommation, le recours à des centrales thermiques au charbon et au gaz est incontournable. 7 pays responsables de 77% des émissions de CO2 dans l'UE Les pays les plus grands et les plus développés économiquement sont sans surprise les plus grands émetteurs de CO2. Parmi eux, l’Espagne et l’Italie ont considérablement restreint leurs émissions en 2013, de 32 et 24 millions de tonnes de CO2. Ce qui est largement lié à leur économie atone. Les Anglais ont vu leurs émissions chuter de 11 millions de tonnes. Les Polonais et les Néerlandais ont aussi contribué à la statistique globalement positive en Europe. Toutefois, ce sont les Chypriotes dont le pourcentage de la diminution de CO2 est le plus grand (14,7%). La Roumanie est parvenue à réduire ses émissions de 14,6% ce qui est équivalent à presque 11 millions de tonnes de carbone. Au contraire, les pays les plus impliqués dans la lutte contre le changement climatique en Europe n'évoluent pas dans la bonne direction. L’Allemagne a émis la 15 millions de tonnes de CO2 supplémentaires en 2013. Les émissions de CO2 de l'Union européenne représentent 4 600 millions de tonnes par an, ce qui est équivalent à 145 tonnes par seconde. L'UE qui représente 11 % des émissions de CO2 au niveau mondial a maitrisé ses émissions, avec un recul de 2.5%. Cela fait de l’UE la zone géographique qui maîtrise le mieux ses émissions de C02 sur les vingt dernières années (-18% de 1990 à 2014). Sur les dernières années, le ralentissement économique a aussi freiné la consommation d'électricité, notamment dans l'industrie. 95% moins de CO2 en 2050 La Commission européenne a demandé à l’Union européenne de se fixer comme but de réduire ses émissions de CO2 de 40% pour 2030 dans le but de tenir l’objectif d’une réduction de 80 à 95% pour 2050. Selon Greenpeace l’union européenne doit revoir ses objectifs à la hausse pour 2030, et ce même si l’UE est la seule région du monde à s’être imposée des contraintes pour 2020 et à les tenir. Connie Hedegaard, la Commissaire européenne en charge du climat, semble approuver la vision de Greenpeace puisqu’elle estime que l’UE doit s’imposer de nouveaux objectifs pour 2030 dans le but d’être en position de force pour la conférence internationale sur le climat qui doit se dérouler en 2015 à Paris. Prochaines étapes: Fin de 2015 - conférence internationale sur le climat, à Paris L'Union européenne s'était engagée, en 2008, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20 % d'ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Décliné dans la stratégie 2020 de l'UE, cet objectif sera dépassé en 2020. Face aux bons résultats des États membres, la Commission européenne a souhaité, le 22 janvier 2014, relever le challenge d'un cran. Dans le nouveau cadre de l'UE pour l'énergie et le climat, elle propose de prévoir une réduction de 40 % d'ici 2050. Cela devra être confirmé lors du Conseil européen des 23 et 24 octobre 2014, soit quelques semaines avant la conférence sur le changement climatique (COP20) de Lima. La Commission espère atteindre son objectif de long terme : réduire ses émissions de 80 à 95 % d'ici à 2050. Cette année encore, les émissions de GES ont diminué de 2,5 % au sein de l'UE, par rapport à l'année dernière, selon les estimations d'Eurostat. Les meilleurs élèves en termes de réduction sont Chypre (-14,7 %), la Roumanie (-14,6 %), l'Espagne (-12,6 %) et la Slovénie (-12 %). D'autres pays ont au contraire augmenté leurs émissions. C'est le cas du Danemark (+6,8 %), l'Estonie (4,4 %), le Portugal (+3,6 %) et de l'Allemagne (+2,0 %). Les plus gros pollueurs restent l'Allemagne (760 millions de tonnes de CO2), le Royaume-Uni (455 millions de tonnes), la France (346 millions de tonnes), l'Italie (342 millions de tonnes), la Pologne (290 millions de tonnes), l'Espagne (224 millions de tonnes) et les Pays-Bas (162 millions de tonnes). Ensemble, ces sept pays représentent 77 % des émissions totales de CO2 de l'Union européenne. Chez les mauvais élèves, on retrouve ceux qui disposent des centrales thermiques à charbon les plus polluantes de l'UE, selon l'association de défense de l’environnement. C'est le cas de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de la Pologne, de l'Italie, de la Grèce, des Pays-Bas, de l'Estonie, de l'Espagne et du Portugal. La France est le troisième pays le plus émetteur de CO2 en valeurs absolues, mais elle devient le dix-neuvième en termes d'émissions de CO2 par habitant. Ce qui prouve les efforts du pays en matière environnementale. A cet égard, Malte est le pays le moins émetteur de CO2, mais il obtient la seizième place en termes d'émission de CO2 par habitant. ___________________________________________________________ 4 - ECO2Climat : Sur les 5 dernières années, l’empreinte carbone des Français a stagné 27 août 2013 - Comment a évolué ECO2Climat en 5 ans ? Au sens d’ECO2Climat, les émissions totales liées à la consommation des Français ont légèrement augmenté depuis 2008. Sachant que la population française a augmenté de 2% dans le même temps, cela nous donne une légère diminution de 0,7% des émissions par personne.  La stagnation du pouvoir d’achat sur les 5 dernières années s’accompagne d’une stagnation de la consommation de biens et de services par personne, et par la même de la consommation d’énergie nécessaire à la transformation des ressources en produits finis. Analyse des principales variations entre 2008 et 2012 - Energie des logements : -14% des émissions par personne
La consommation d’énergie des logements varie fortement d’une année à l’autre en fonction des conditions météorologiques. Cependant, la tendance à la baisse qui est observée n’est pas seulement due à la météo. • la consommation moyenne d’énergie par m2 des logements a baissé de 5%, principalement grâce aux travaux de rénovation énergétique tels que l’isolation des murs et l’investissement dans des chaudières performantes. • la consommation de fioul a particulièrement décliné sur la période : -18%, en grande partie grâce à l’investissement des ménages dans les pompes à chaleur ou des chaudières performantes. - Les produits informatiques : +40% des émissions par personne
Ce poste, en forte hausse, évalue les émissions liées à la fabrication des produits électroniques achetés par les Français (et non leur utilisation qu'on retrouve dans la catégorie « énergie des logements »). La forte de hausse de ce poste, qui contrebalance entièrement les gains réalisés sur la consommation d’énergie des logements, s’explique par l’équipement des Français en télévisions à écran plat, Smartphones et tablettes durant les 5 dernières années. Le marché du tactile, quasi inexistant en 2008 est passé à 3,6 millions pour les tablettes et 15 millions pour les Smartphones en 2012. 7 millions de TV sont vendues chaque année en moyenne depuis 2008, ce qui signifie qu’avec 28 millions de foyers, les Français changent en moyenne de TV tous les 4 ans. Produire des appareils électroniques (télévisions, ordinateurs, téléphones, tablettes, mais aussi toute l’électronique désormais insérée dans d’autres produits tels que voiture, électroménager, etc) demande un très lourd parc industriel en amont. A titre d’exemple, la fabrication d’une télévision à écran plat 32 pouces engendre les émissions de 1,2 tonne eqCO2, soit 12% du bilan carbone annuel d’un Français. En résumé, la dématérialisation des nouvelles technologies de l’information est loin d’être immatérielle ! Il est important de constater que la quasi-totalité de ces émissions sont des émissions importées, survenant hors du territoire français, principalement dans les pays asiatiques, où se situent les industries amont (chimie, métallurgie, composants) et où le charbon domine largement la production électrique. - Consommation de viande : -8% des émissions par personne
Les émissions de GES liées à la consommation de viande sont en baisse, principalement à cause d’une baisse de la consommation de bœuf. Les Français seraient-ils en train de changer leurs habitudes alimentaires ? Ou est-ce une réponse à l’augmentation du prix de la viande (+10% en 5 ans) ? Cependant, la baisse de la consommation de viande rouge est en partie compensée par une hausse de la consommation de fromage (+9% par personne). - Déplacements en avion : +7% des émissions par personne
Les Français ont réalisé autant de voyages à l’étranger en 2012 qu’en 2008 mais sont partis plus loin en utilisant davantage l’avion. En conséquence, les voyages en avion (comptabilisé en passager.km) ont augmenté de 18% dont une hausse spectaculaire des voyages à destination de l’Europe (+50%). Le développement des voyages en avion s’explique en partie par l’avènement des compagnies low cost pour les destinations européennes. L’amélioration de l’efficacité énergétique des avions permet cependant de limiter la hausse des émissions à +7%. - Déplacements en voiture: -1% des émissions par personne
La voiture, qui vient souvent à l’esprit quand il est question de transports, n’a pas conduit à une augmentation significative des émissions par personne sur les 5 dernières années. Une analyse en détail des déplacements en voiture fait cependant ressortir plusieurs évolutions opposées : - la consommation unitaire moyenne des véhicules a diminué de 4%, grâce au renouvellement progressif du parc par des véhicules plus performants (on est passé de 6,9L/100km à 6,7L/100km) - par contre, le parc automobile continue d’augmenter (484 voitures pour 1000 habitants en 2012 contre 480 en 2008) Au final, les émissions liées aux déplacements en voiture ont baissé de 1% sur les cinq dernières années. - Les services de santé : +5% des émissions par personne
Les achats de médicament, dont la fabrication nécessite des quantités d’énergie importantes ont augmenté de 6% en 2012 pour attendre 48 conditionnements par personne en moyenne ! Rappel sur les postes principaux d’émission de GES des Français  En 2012, les émissions de GES par personne pour la consommation finale se sont élevées à 10,1 tonnes équivalent CO2 par personne en moyenne. Ce chiffre représente en équivalent CO2 la somme des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote et gaz fluorés) relâchés dans l’atmosphère pour fournir à un habitant de l’Hexagone la construction de son logement, ses déplacements personnels, et la production des biens et services qu’il a consommés sur l’année. Pour avoir plus de détails sur le calcul de l’indicateur Eco2climat,. * prix en volume, base 2005
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